L'âne Martin de Gignac
On raconte à Gignac qu’au jour de l’Ascension 719, les Sarrasins attaquèrent la ville tôt dans la matinée.
L’âne Martin qui somnolait au pied des remparts fut interpelé par le frottement des glaives des assaillants sur la pierre des murs de la cité. Il se mit à braire de toutes ses forces pour alerter les Gignacois qui sautèrent de leur lit pour défendre leur ville avec des racines d’un arbuste nommé le « garou » entreposées chez le boulanger, plus communément appelé en occitan « lo trintanel ».
Dans un premier temps, ils réussirent à repousser les assauts des sarrasins mais plus tard, dans la matinée, ils durent rendre les armes et s’enfuir par des galeries souterraines.
Au-delà d’avoir sauvé le village, l’âne Martin a contribué à sauver ses habitants qui, suite à la mise à sac de la ville ont pu la rebâtir de leurs mains.
Ainsi, chaque jeudi de l’Ascension, depuis ce jour, les Gignacois commémorent le « Senibelet », un simulacre de combat perpétuant la tradition et opposant un sarrasin à deux Gignacois.
L’âne Martin est ensuite porté en triomphe dans les rues de la ville. Et ni le curé, ni Louis XIII, ne purent empêcher les Gignacois de rendre hommage à leur sauveur.
C’est ainsi qu’à Gignac, les mauvais élèves ne portent pas de bonnet d’âne.
Laissez vous conter ses légendes…
Gignac est une ville riche de tradition et d’histoire. Chaque année on commémore l’Ane Martin, animal totémique et protecteur du village…une fête insolite à consommer sans modération…